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OMC USA et UE optimistes sur une relance des négociations de Doha

Les Etats-Unis et l'Union européenne se sont montrés optimistes lundi quant à la possibilité de relancer les négociations pour trouver un accord dans le cadre du cycle de Doha de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), suspendues depuis l'été dernier.

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"Nous sommes à un moment crucial, nous avons eu une très bonne discussion et nous avons donné des instructions à tous les négociateurs pour parvenir à une solution le plus vite possible", a déclaré le président de la Commission européenne José Manuel Barroso, à l'issue d'une rencontre avec le président George W. Bush, à Washington. "Il y a de nouveaux espoirs pour le cycle de Doha et nous devons maintenant travailler sur ces bases", a affirmé dans la foulée le commissaire européen au Commerce Peter Mandelson.

"Nous sommes venus à Washington aujourd'hui en quête d'une nouvelle impulsion pour le cycle de Doha, et nous pensons l'avoir trouvée", a-t-il résumé. Ses rencontres avec les représentants de l'administration républicaine et de la nouvelle majorité démocrate au Congrès lui ont donné l'impression qu'un accord était "faisable et qu'il pouvait être trouvé dans le calendrier serré qui nous est imparti", a-t-il ajouté. Il faisait référence aux pouvoirs de négociations commerciales spéciaux octroyés à la Maison Blanche par le Congrès et qui expirent fin juin. "Il est clair, aux vues des discussions de ce matin, que les dirigeants veulent que cela se fasse et ils pensent que c'est possible", a confirmé son homologue américaine, la représentante au Commerce (USTR) Susan Schwab, lors d'une conférence de presse commune. "Il est évident que les Etats-Unis et l'Union européenne sont profondément engagés pour trouver une solution favorable au cycle de Doha", a-t-elle souligné. "Il n'y a pas d'accord a annoncer concernant des domaines ou des chiffres précis", a expliqué M. Mandelson, "mais il y a certainement une meilleure compréhension et désormais une convergence", a-t-il ajouté. Les Etats-Unis et l'Union européenne n'ont pas l'intention d'avancer seuls sur ce dossier, selon lui. "Il n'est pas question de cuisiner un accord bilatéral américano-européen et de le passer ensuite aux autres dirigeants de l'OMC", a-t-il assuré. S'agissant du calendrier, M. Mandelson a mis en avant la nécessité d'une avancée au cours du premier trimestre. "Les discussions ont été suspendues pendant six mois", a-t-il rappelé, en employant le passé: "nous avons toujours considéré le premier trimestre comme une opportunité, l'ouverture d'une fenêtre permettant de réaliser une percée, après la reprise des négociations". "Il ne s'est rien passé qui puisse remettre en question ces conditions", a-t-il ajouté. Mme Schwab s'est montrée plus prudente. Même si "nous partageons tous un sentiment d'urgence" en la matière, "le contenu est prioritaire sur la chronologie", a-t-elle répété.

"Personne ne va arriver à un accord sur la base d'échéances artificielles si le contenu n'est pas là". Les négociations lancées à Doha en novembre 2001 ont été suspendues l'été dernier en raison d'un blocage sur la question de la réduction du soutien des Etats-Unis à leurs agriculteurs. Les Etats-Unis demandaient également des engagements concrets des pays en développement sur l'ouverture de leurs marchés.

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